Casablanca: M'dina Bus sous séquestre, la future flotte attribuée à Mercedes-Scania

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Suite à une réunion, vendredi, présidée par le wali de la région Casablanca-Settat, Saïd Ahmidouch, la société M’dina Bus a été mise sous séquestre après avoir échoué à assurer la continuité du service jusqu’à la fin de son contrat qui expire fin octobre 2019.

Le 07/10/2019 à 11h41

La réunion présidée par le wali s’est tenue, vendredi soir, en présence des représentants de l’autorité délégante, de la société de développement local «Casa Transport» et du nouvel exploitant, le groupe espagnol Alsa.

Constatant l’état lamentable du parc d’autobus utilisé par M’dina Bus ainsi que l’extrême négligence dont a fait preuve ce dernier dans la gestion du service des transports, l’Etablissement de coopération intercommunal (ECI) «Al Baida» a dû actionner l’article 49 du contrat de gestion déléguée et a pris la décision de mettre M’dina Bus sous séquestre.

Désormais, c'est bien le groupe espagnol Alsa, en sa qualité d'adjucataire du nouveau contrat d’exploitation du réseau (dont l’entrée en vigueur est prévue le 1er novembre prochain) qui prend les commandes depuis la passation du service intervenue dans la soirée de vendredi 4 octobre.

La mission de l’espagnol Alsa ne sera pas de tout repos, car il va falloir injecter de nouveaux bus pour combler les besoins énormes des 18 communes relevant des préfectures de Casablanca, Mohammedia et des provinces de Nouaceur et Médiouna. 

Les autorités de la ville avaient lancé un premier lot pour l’achat de 350 bus qui seront mis à la disposition du nouvel exploitant. A en croire Maghreb Confidentiel, ce marché aurait été remporté par le groupement Mercedes Benz et Scania Higer. Contactée par Le360, la présidente de l’ECI Al Baida, Imane Sabir, n’a ni confirmé ni infirmé l’information. La transaction sera en tout cas actée officiellement lors de la prochaine réunion de l’ECI Al Baida, prévue le 15 octobre prochain.

Mais quoiqu’il en soit, il faut attendre au moins une dizaine de mois, le temps nécessaire pour la fabrication de la nouvelle flotte, avant d’en prendre possession.

Le premier vice-président du Conseil de la ville, Abdessamad Haikar, a laissé entendre que le groupe Alsa va devoir opérer un redéploiement de son parc roulant dans d’autres villes (Rabat, Marrakech, etc), option provisoire, pour réduire au maximum l’intensité de la crise dans le Grand Casablanca.

Pour l’heure, ni l’autorité déléguée ni le nouveau gestionnaire délégué n’ont de visibilité sur la gestion de la douloureuse phase transitoire qui va durer jusqu’à fin octobre 2020.

Par Wadie El Mouden
Le 07/10/2019 à 11h41