Casa Prestations fustigée par les professionnels

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Revue de presseKiosque360. Les grossistes casablancais des marchés de volaille et de gros des fruits et légumes expriment déjà leurs craintes quant à la gestion par Casa Prestations de leur activité. Une augmentation des taxes versées à cette SDL pourrait se traduire par une hausse des prix à la consommation.

Le 29/05/2015 à 02h50

Les professionnels des marchés de volaille et de gros des fruits et légumes ne voient pas d’un très bon oeil la concession de la gestion de leurs activités à Casa Prestations par le Conseil de la ville de Casablanca. Pourtant, le démarrage effectif de cette Société de développement locale (SDL) n’est prévu que pour fin 2015.Selon l’édition de ce 29 mai de l’hebdomadaire La Vie Eco, Casa Prestations sera chargée, en attendant fin 2015, de mandater un cabinet pour une évaluation des abattoirs, du marché de volaille et du marché de gros de fruits et de légumes, ainsi que pour mettre en place un plan d’investissement et un modèle de gestion à suivre.

Hausse des prix de vente Le Conseil de la ville et Casa Prestations signent des conventions sans penser à impliquer, à quelque niveau que ce soit des négociations, les commerçants casablancais, ce qui n’est pas pour plaire à ces derniers. Cité dans les colonnes de la Vie Eco, Mohamed Dahbi, coordinateur du bureau syndical des chevillards affilié à l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), affirme qu’aucune des deux parties signataires des conventions de la concession n’a pris contact avec les commerçants pour discuter de leurs besoins et problèmes. Les professionnels se voient, d’emblée, mis à l’écart, alors qu’ils nourrissaient de grands espoirs vis-à-vis de cette SDL.

D’autres facteurs contribuent également à la déception des commerçants, notamment l’augmentation prévue des taxes à verser par les grossistes à Casa Prestations. Pour la vente de volaille, par exemple, la taxe de 1,8 DH ne sera plus appliquée à l’unité, mais au kilogramme. Un nouveau mode de calcul qui ne manquera pas de se répercuter sur les prix de vente dans la ville de Casablanca. Car un maintien des prix à la consommation en dépit d’une augmentation des taxes ne pourrait se traduire que par une réduction significative des marges des grossistes. Un préjudice inenvisageable qui mettrait en danger leur business.

Par Mouna Qacimi
Le 29/05/2015 à 02h50