Carrières de sable: l’informel gangrène la filière

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Revue de presseKiosque360. 55,07% du sable vendu sur le marché national provient de filières clandestines. La situation inquiète aussi bien les professionnels que les parlementaires.

Le 04/06/2018 à 23h05

Sur le marché, plus de la moitié des quantités de sable est issue de filières illégales, affirme Aujourd’hui Le Maroc qui, dans son édition de ce mardi 5 juin, indique que le Parlement semble désormais disposé à prendre cette problématique au sérieux. Il faut dire que les statistiques sur la question suscitent l’inquiétude, au point que le Parlement a récemment organisé une réunion spéciale avec le ministre de tutelle.

Notons que 55,07% du sable vendu sur le marché national provient de filières clandestines. Cela traduit un colossal manque à gagner pour l’Etat et les collectivités locales, dans la mesure où ces opérateurs illégaux ne paient aucune taxe. A cela, s’ajoute l'impact écologique de l'exercice illégal de cette activité.

Selon Aujourd’hui Le Maroc, le sable issu des oueds représente 16% des quantités qui circulent sur le marché national, alors que le sable issu du concassage ne dépasse pas les 7,25%. Le journal affirme que le contrôle mis en place ne fonctionne pas et que la lutte contre les réseaux mafieux est tout sauf efficace. D’ailleurs, comme le souligne le journal, lors de la dernière réunion de la commission parlementaire chargée des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’eau à la Chambre des représentants, les députés ont simplement appelé à veiller à ce que l’exploitation de cette ressource se fasse dans le respect des dispositions de la loi 13.23 relative à l’exploitation des carrières. Aujourd’hui Le Maroc appelle, pour sa part, à la mise en place de mesures efficaces à même d’en finir avec ce fléau.

Par Ismail Benbaba
Le 04/06/2018 à 23h05