Carburant par émulsion: le Britannique Quadrise annonce l’achèvement d'un projet pilote au Maroc

L'essai de 2021 précèdera ceux d'une seconde phase, avec un déploiement cette fois-ci à une échelle commerciale. 

L'essai de 2021 précèdera ceux d'une seconde phase, avec un déploiement cette fois-ci à une échelle commerciale.  . DR

Un essai à plus grande échelle de ce carburant présenté comme propre et peu coûteux, dénommé MSAR, débutera au Maroc au début de 2021. Un prélude à son éventuelle commercialisation.

Le 26/10/2020 à 16h17

L’entreprise britannique Quadrise Fuels International PLC annonce avoir achevé un essai pilote pour son carburant diesel alternatif, le MSAR, en collaboration avec un groupe chimique et minier dont le siège se trouve au Maroc. La société, quant à elle basée à Londres, n’a toutefois pas voulu dévoiler le nom du groupe chimique partenaire.

«Les restrictions relatives au coronavirus au Maroc ont été assouplies, ce qui a permis l'accès à l'usine», a brièvement expliqué le PDG de l’entreprise britannique, repris par un communiqué.

Des plans détaillés sont actuellement en cours de discussion pour un essai du MSAR à l'échelle industrielle sur un autre site appartenant à ce même client, souligne la même source.

Cet essai doit commencer au début de l'année 2021, avant les essais de phase 2 à l'échelle commerciale. Ce nouvel essai à l'échelle industrielle vise à démontrer le potentiel plus large de MSAR, a précisé Quadrise.

Quadrise Fuels International est une société qui se consacre principalement à la fabrication et à la commercialisation de carburant en émulsion destiné à la production d'électricité, aux moteurs diesel industriels et marins et aux applications de production de vapeur.

La société propose un combustible en émulsion multiphasique à résidus ultrafins atomisés (MSAR) en remplacement du fioul lourd (HFO).

Le MSAR est une huile de faible viscosité dans du HFO synthétique émulsifié dans l'eau. Il est fabriqué en utilisant une technologie permettant de mélanger des huiles résiduelles lourdes avec de petites quantités de produits chimiques spécialisés et de l'eau pour obtenir une formulation sur mesure.

Selon la compagnie, le MSAR permettrait de réduire les coûts de manutention et de stockage. Il permettrait également de réduire considérablement les émissions d'oxydes d'azote, d'oxyde de carbone et de particules, très polluantes, lorsqu'elles sont rejetées dans l'atmosphère. 

Par Khalil Ibrahimi
Le 26/10/2020 à 16h17