Bourse: relèvement des exigences de rendement des investisseurs

Siège de la Bourse de Casablanca.

Siège de la Bourse de Casablanca. . Saad Zouhri

Revue de presseKiosque360. Les exigences en matière de rendement des investisseurs vis-à-vis du marché actions ont été relevées compte tenu du retournement de conjoncture. De quoi rehausser la prime de risque du marché à 7,5%. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inscriptions ECO.

Le 25/05/2022 à 22h05

Sur un horizon de placement supérieur à 5 ans, les investisseurs exigent un rendement conséquent. Dans son édition du 26 mai, Les Inspirations ECO parle d'un taux moyen de 10%. De quoi laisser apparaître, selon le quotidien, une prime de risque moyenne de 7,5%, soit un plus haut de six ans. Elle a même augmenté de 1,4 point par rapport au précédent pointage d'octobre 2021. Cela est le résultat du retournement subit de la conjoncture avec la guerre en Ukraine, l’accélération de l’inflation, une croissance revue à la baisse (moins de 2% prévue en 2022), une bourse en baisse de plus de 7% depuis le début de l’année et des tensions haussières sur la courbe des taux. Et cela justifie la hausse des attentes des investisseurs pour absorber d’éventuels chocs. «Ce relèvement entraîne un plongeon de 22,6 points de l’indice de confiance des investisseurs.

Aujourd’hui, il est passé de 67,4 points en octobre 2021 à 44,8 points en avril». Il a dégringolé de plus de 23 points chez les institutionnels, les OPCVM locaux et chez les acteurs de référence, soutient le journal qui relève que la plus forte baisse a été enregistrée chez les investisseurs individuels (-29,9 points) alors que l’indice des investisseurs étrangers a reculé de 18,5 points.

Les Inscriptions ECO estime que la hausse de la prime de risque est la traduction, en premier lieu, de la dégradation de la perception des investisseurs envers les réalisations annuelles des sociétés cotées ainsi que de la demande interne, sous l’effet des tensions inflationnistes et de l’évolution du contexte international».

Par ailleurs, «les pressions haussières sur la courbe des taux impliquent un rehaussement technique des exigences de rentabilité envers les actifs à rendement incertain», affirme le journal. Dans ce contexte, les institutionnels, les OPCVM et les banques sont les plus exigeants avec une prime de risque de 8,5% contre 7,8% pour les investisseurs étrangers et 6,4% pour les acteurs de référence. Les particuliers requièrent, quant à eux, une prime de 6,1%. Seule la diminution des tensions inflationnistes qui pourrait améliorer la confiance des investisseurs et détendre la prime de risque.

Par Rachid Al Arbi
Le 25/05/2022 à 22h05