BAD: l'urgence est à l'industrialisation du continent africain

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Revue de presseKiosque360. La Banque africaine de développement, qui a lancé son rapport 2018 sur les perspectives économiques en Afrique, accorde la priorité à l’industrialisation et au développement des infrastructures du continent. Le point.

Le 17/01/2018 à 22h36

En Afrique, le taux de croissance a atteint 3,6% en 2007, avec une prévision de 4,1% pour 2018 et 2019. La priorité, aujourd'hui, est de maintenir ce taux en garantissant une croissance inclusive dans les 54 pays du continent, a souligné Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), lors du lancement officiel de son rapport 2018 relatif aux perspectives économiques en Afrique. Un document axé, entre autres, sur l’importance de l’investissement dans les infrastructures, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce jeudi 18 janvier. D'ailleurs, note le quotidien, le déficit en infrastructures sur le continent est estimé, chaque année, à près de 170 milliards de dollars.

Pour la BAD, la diversification économique est essentielle et doit s'accomplir par la transformation des produits de base. La Banque africaine de développement propose notamment d'appuyer la modernisation de l'agriculture. Il s'agit, par ailleurs, d'investir dans le capital humain en développant, entre autres, les compétences entrepreneuriales des jeunes.

Le Maroc, dans ce rapport, fait figure de bon élève. En effet, le royaume a anticipé les changements en instaurant des stratégies sectorielles transversales. La BAD met ainsi en avant la décentralisation fiscale, la réforme complète de la fonction publique, ou encore la nouvelle charte d’investissement instaurée par le Maroc pour mener à bien son projet d’accélération industrielle. Néanmoins, le pays doit encore améliorer l’accès des petites et moyennes entreprises au financement, ainsi que la qualité de l’enseignement supérieur.

La diversification économique du Maroc, souligne encore le quotidien, dépendra en grande partie de la capacité de l’État à mettre en œuvre des politiques économiques assurant la compétitivité extérieure.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/01/2018 à 22h36