Automobile: la hausse des droits de douane à l’importation menace les Asiatiques

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Revue de presseKiosque360. Les concessionnaires de voitures asiatiques montent au créneau. Ils dénoncent la mesure prévue par le PLF 2018 quant aux droits de douane et qui menacerait leur activité. Cette mesure vise notamment les importations de véhicules japonais, coréens et chinois.

Le 10/11/2017 à 00h14

La mesure prévue par le gouvernement dans le projet de Loi de finances 2018 pour augmenter les droits de douane menacerait l’activité des importateurs de véhicules asiatiques et ces derniers ne comptent pas se laisser faire.

En effet, le PLF2018 prévoit une augmentation des droits de douane respectivement de 17,5% à 20% et de 25% à 30% sur les importations en provenance des pays d’Asie qui ne sont pas liés au Maroc par des accords de libre-échange.

Dans le secteur automobile, cette hausse concerne principalement les importations de véhicules japonais, coréens et chinois.

Il faut savoir qu’avec des droits de douane à 17,5%, comme c’est le cas actuellement, les opérateurs ont déjà beaucoup de mal à se maintenir sur le marché.

Soulignons qu’entre 2008 et 2017, douze marques importées sous régime commun ont fini par disparaître.

Le marché a fortement décru ces dernières années, passant d’un volume de 40.000 unités à 10.000 à peine actuellement.

La Vie Eco, dans son édition actuellement en kiosque, met en garde contre le fait que cette nouvelle hausse décidée par le gouvernement pourrait précipiter la disparition des marques qui résistent encore. Déjà que leur compétitivité est impactée par rapport aux marques européennes.

Notons que cette hausse décidée par l’Exécutif est motivée par trois principales raisons pour ne pas dire un urgent souci de recettes. Il s’agit de l’augmentation de la recette douanière, de la réduction du déficit de la balance commerciale et l’encouragement de la production locale.

L’hebdomadaire fait remarquer que l’augmentation en question va se traduire par un manque à gagner pour l’Etat de 20 milliards de dirhams.

Force est de remarquer que la répercussion des droits de 17,5% sur le prix de vente des véhicules importés sous le régime commun équivaut à 12% de plus que ceux qui le sont dans le cadre des accords de libre-échange.

Les professionnels concernés avancent aussi que cette hausse des droits de douane ne va pas encourager la production locale dans la mesure où les opérateurs concernés par le régime de libre-échange seront bien plus en mesure de concurrencer cette production locale en raison de l’exonération des droits de douane dont ils jouissent.

Par Ismail Benbaba
Le 10/11/2017 à 00h14