Aucune visibilité sur la reprise de l’activité aérienne

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Revue de presseKiosque360. La reprise de l’activité aérienne reste tributaire de l’ouverture des frontières, qui reste une décision d’ordre gouvernemental.

Le 04/06/2020 à 10h22

Au moment où abondent, sur les réseaux sociaux, les rumeurs quant à une reprise imminente de l’activité aérienne, notamment à partir du 10 juin, date prévue de la levée de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, l’Office national des aéroports (ONDA) reste silecieux. Il ne dévoile, en effet, aucune date ni pour les vols internes ni pour les vols externes, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 4 juin.

Contactée par ALM, une source de l’Office déclare n’avoir aucune visibilité sur la reprise. Cette dernière reste, selon notre interlocuteur, tributaire de l’ouverture des frontières aériennes, une décision d’ordre gouvernemental. Dans l’attente d’une date fixe, toutes les dispositions sont prises pour assurer une bonne reprise. Au niveau des aéroports nationaux, les préparatifs ont été amorcés pour accueillir les voyageurs dans le respect des règles sanitaires, notamment en termes de distanciation. Royal Air Maroc a préféré, pour sa part, maintenir le contact avec sa clientèle à travers une communication régulière sur ses réseaux sociaux. La dernière en date relève du mardi 2 juin. La compagnie aérienne a annoncé la prolongation de la validité des cartes Safar Flayers et miles jusqu’au 31 décembre 2021, offrant ainsi plus de flexibilité à ses voyageurs. Une annonce qui a été bien accueillie par les followers.

L’activité aérienne a été la première à être impactée par la pandémie. La suspension des vols et la fermeture des frontières ont eu de lourdes conséquences sur l’ensemble des acteurs de cet écosystème. Si les compagnies aériennes n’ont toujours pas chiffré leurs pertes, l’ONDA dresse, pour sa part, un bilan trimestriel terne. «Cette crise sans précédent va impacter l’activité de l’ONDA, ses revenus aéroportuaires, ainsi que ceux générés par les activités extra-aéronautiques dans les différents aéroports, vu que ces activités sont directement liées au trafic international», peut-on relever de la dernière communication financière de l’Office.

Sur le plan opérationnel, les indicateurs des trois premiers mois de l’exercice 2020 sont dans le rouge. On note ainsi une baisse de 9,5% du chiffre d’affaires de l’Office par rapport à ce qui a été réalisé à la même période de l’année passée. Ce dernier a basculé de 1,01 milliard de dirhams à 916 millions de dirhams à fin mars 2020. Commentant cette contre-performance, l’ONDA indique que cette baisse est marquée principalement par une forte régression des redevances de survol et des redevances aéroportuaires. Ces baisses sont évaluées respectivement à 15% et 8%.

L’Office indique par ailleurs avoir réalisé, au titre des trois premiers mois de l’année, des investissements de l’ordre de 283 millions de dirhams. Ils concernent principalement le projet de réaménagement et d’extension de l’aérogare de Nador, le projet d’installation d’une station radar pour assurer le contrôle d’approche de l’aéroport de Fès et les travaux liés au projet de construction d’un nouveau module domestique à l’aéroport Mohammed V. Le niveau d’endettement a marqué, pour sa part, une légère baisse. Il s’est établi à 4,77 milliards de dirhams, en repli de 10 millions de dirhams par rapport à fin décembre 2019.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/06/2020 à 10h22