Assurance agricole: six concurrents bousculent la compagnie d'Elalamy

Saham Assurance à Casablanca.

Saham Assurance à Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Deux mois après la polémique autour de la souscription, par le gouvernement, d'une assurance anti-sécheresse au profit d'une compagnie appartenant au ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, le dossier vient d'être relancé avec l'entrée en lice de six autres sociétés.

Le 14/03/2016 à 00h10

Le 20 janvier, les ministres de l’Economie, Mohamed Boussaid, et de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, ont signé la convention de lancement d’une nouvelle assurance agricole, dite "Taamine Al Mahssol" (assurance de récolte), avec la société Saham Assurance, représentée par son patron Mehdi Tazi et appartenant à Moulay Hafid Elalamy.

D'aucuns ont affirmé que ce marché de gré à gré lésait d'autres concurrents, ce qui a contraint l'adjudicateur à remettre le projet en compétition. Akhbar Al Yaoum nous apprend ainsi, dans son édition de ce lundi 14 mars, que six nouveaux concurrents ont récemment adressé une lettre au ministre de l'Agriculture pour l'informer de leur décision de concourir à l'appel d'offres quant à l'assurance de récolte agricole via, cette fois, une convention collective. Celle-ci inclut une autre importante compagnie nationale spécialisée dans les couvertures des risques agricoles, soit la Mamda.

"L'annonce du ralliement des six sociétés à la convention a pris du temps en raison de longues consultations, ces compagnies n'ayant pas d'expérience dans ce domaine", explique au journal un assureur. Et de préciser que la société Saham "est actuellement en train d'évaluer ce partenariat à six pour déterminer si elle peut faire partie du peloton ou quitter la compétition".

La société Saham, par la voix d'une source anonyme, indique au quotidien que l'entrée en lice "précipitée" des six concurrents vise à bousculer le groupe, dont la solidité n'est plus à prouver. Ce à quoi les six concurrents répondent que "leur décision de faire partie de la convention répond à une demande des autorités et non à une volonté de bousculer Saham".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/03/2016 à 00h10