Anti-dumping: les importateurs de céramique prêts à négocier

Les importateurs de céramique sont prêts à négocier une solution équitable pour tous avec les producteurs affiliés à l’APIC (Association des producteurs de l’industrie céramique), affirme l’Economiste dans son édition du lundi 15 août, en se référant au déroulé de la dernière assemblée générale de l’APISA (Association des professionnels de la céramique et du gros œuvre).

Lors de la réunion de ces professionnels jeudi dernier, plusieurs d’entre eux, en effet, ont laissé entendre qu’ils étaient prêts à négocier une solution avec l’APIC qui, pour rappel, est à l’origine d’une enquête anti-dumping sur l’importation de céramique en provenance d’Espagne.

Cependant, la négociation ne peut être entamée que si certains préalables sont réunis, ce qui est loin d’être le cas. Selon les propos du porte-parole des importateurs, propos rapportés par le quotidien, il faudrait d’abord se mettre d’accord, entre importateurs, de ce qui peut être négociable et de ce qui ne le peut pas. Une négociation supposerait également que l’autre partie, à savoir les producteurs, soit prête à se mettre autour d’une table, chose qui n’est pas vraiment acquise. A ce niveau, plusieurs responsables de l’Association affirment ne jamais avoir été approchés par l’APIC pour négocier une solution juste pour toutes les parties.

Par ailleurs, la présidence de l’APISA rappelle, dans l’article de l’Economiste, que le problème n’est pas le pays d’importation, mais plutôt le prix auquel la céramique est proposée sur le marché. Même si importateurs et producteurs parvenaient à trouver une entente dans ce domaine, cela n’assurerait en rien la résolution du problème puisque «des négociants non membres de l’APISA continueront à adopter leur propre politique tarifaire», souligne-t-on auprès de l’association.

En définitive, bien qu’ils aient conscience que les temps sont graves, vu cette enquête anti-dumping contre les importations de céramique en provenance d’Espagne, et qu'ils soient prêts à négocier, les importateurs ne sont pas sûrs d’obtenir gain de cause dans cette affaire de «dumping» qui semble encore très loin de son dénouement.