Alerte sur le climat des affaires!

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Revue de presseKiosque 360. Le Maroc réalise d'honorables performances, mais son climat des affaires est encore très trouble, notamment à cause de la corruption. Enfin, il doit absolument consolider ses échanges commerciaux avec l'Afrique Subsaharienne. Telles sont les deux conclusions d'un rapport britannique.

Le 20/10/2015 à 23h35

Le Maroc améliore ses indicateurs, mais pas son climat des affaires. C'est la conclusion principale du dernier rapport d'Oxford Business Group (OBG), prestigieux institut de recherche britannique, récemment publié et relayé par Les Ecos, dans son édition du 21 octobre.

Ainsi, selon le rapport, les performances économiques du royaume, marquées par une croissance soutenue et une baisse de l'inflation, ont été réalisées grâce à la conjugaison de plusieurs facteurs: l'amélioration de l'activité dans les secteurs secondaires et tertiaires grâce aux efforts consentis dans certaines industries productives (manufactures et télécoms), la baisse mondiale du prix du pétrole et la réforme de la Caisse de compensation ont en effet permis une réduction du déficit budgétaire.

Or, tout n'est pas si reluisant. OBG remarque, avec inquiétude, un certain “goulot d'étranglement”, à traiter de toute urgence. C'est notamment le cas pour la compétitivité et le chômage. Concernant les indicateurs d'échanges extérieurs, OBG souligne “la hausse des investissements directs étrangers, notamment en direction de la région du Sahara où le Maroc est en train de devenir une puissance régionale”. Mais il y a encore un “hic: le Maroc ne se consacre pas assez au climat des affaires, notamment à la corruption. Même si ce fléau a été l'un des chevaux de bataille du gouvernement PJD et que le Comité national de l'environnement des affaires a mis en place quelques mesures, les efforts peinent à se concrétiser sur le terrain.

Dernier point: l'Afrique semble être un incontournable pour la politique économique du royaume Et même si celui-ci cherche à se positionner comme un hub, les échanges commerciaux demeurent encore très faibles. Autrement dit: il faut faire mieux. Car avec des exportations 4x plus importantes que ses importations, le Maroc peut facilement capitaliser sur le commerce avec l'Afrique Subsaharienne. Ça tombe bien, le royaume tente aujourd'hui d'établir des accords de libre-échange avec deux grands blocs économiques africains (CEDEAO et CEMAC).

Par Sanae El Asrawi
Le 20/10/2015 à 23h35