ALE: Le Maroc met en place une nouvelle politique de négociation

DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc va désormais évaluer l’impact des accords de libre-échange, avant de les signer. Pour ce faire, le royaume lance une première étude d’impact sur les ALE, dont les résultats seront livrables sur 14 mois.

Le 11/08/2015 à 23h59

L’avis d’appel d’offre pour une étude d’impact combiné sur l’économie marocaine des accords en cours de négociation a été validé la semaine dernière, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 12 août. Selon Mohamed Benayad, secrétaire général au département du Commerce extérieur, la démarche procède de la nouvelle loi sur le commerce extérieur. «Désormais, toute négociation doit obéir, au préalable, à une étude d’impact mesurant les gains ainsi que les retombées des concessions à accorder», précise le responsable. Le journal souligne que des mesures d’accompagnement doivent être définies et leur coût cerné selon les divers paramètres économique, social et politique.

L’objectif du royaume, à travers cette démarche, est d’éviter les erreurs du passé dont les conséquences se sont avérées lourdes à gérer. L’accord d’Agadir et celui conclu avec la Turquie en sont des exemples marquants, fait remarquer L’Economiste qui s’interroge toutefois sur le bien-fondé de cette nouvelle approche. Pour Mohamed Benayad, le principe est surtout de mesurer le niveau général des concessions à échanger pour chaque secteur, activité et domaine qui fait l’objet de négociations. Notons que l’étude à commanditer ciblera un seul modèle pour l’ensemble des accords à négocier. Toutefois, la structure changera selon les secteurs, leur degré d’ouverture et leur capacité d’intégration.

Ainsi, le modèle devrait permettre de réaliser des simulations par rapport à d’autres mesures de politique commerciale extérieure pouvant avoir un effet direct sur l’économie nationale. L’Economiste souligne aussi que le modèle d’équilibre doit également prendre en considération la combinaison de l’impact des ALE et des plans sectoriels, notamment les offres supplémentaires qui seront générées par les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme et de l’énergie. Les stratégies horizontales seront également prises en compte. Enfin, précisons que le délai d’exécution global de l’étude, avec tous ses scénarios et simulations pour les quatre ALE, est fixé à 425 jours, soit 14 mois. Les travaux vont s’étaler sur six phases dont chacune devra être précédée d'un ordre de service pour le démarrage des travaux.

Par Ismail Benbaba
Le 11/08/2015 à 23h59