Aïd al-Adha: plus du tiers du cheptel déjà certifié

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Revue de presseKiosque360. Les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture accélèrent l’opération de certification du cheptel destiné à l’Aïd al-Adha. Il s’agit de contrôler l’activité d’engraissement. Le suivi, via des analyses de laboratoire, sera mené 15 jours avant la fête.

Le 11/07/2018 à 22h58

L’opération identification du cheptel destiné à l’Aïd al-Adha suit son cours à un rythme effréné, affirme L’Economiste dans son édition du jour. Le journal rapporte ainsi que, pour certifier les 6 millions de têtes prévues indemnes de fientes de volaille, les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture veillent au grain, «le premier déployant sa logistique et sa maîtrise du terrain, le second ses moyens techniques via l’ONSSA et le recours à l’assistance des vétérinaires privés».

Gare aux contrevenants car de lourdes sanctions sont prévues, sachant que la traçabilité de l’élevage ciblera également les engraisseurs professionnels et occasionnels qui seront identifiés et enregistrés. Il est évidemment question d’éviter les risques sanitaires et économiques liés à certaines pratiques relevées dans l’engraissement du cheptel destiné à l’abattage. Cela sera matérialisé par une boucle d’oreille dont la bête sera munie. Le journal révèle que, à ce jour, 2,4 millions de têtes sont déjà «tracées».

Toutes les parties prenantes (la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges, la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, l’Ordre national des vétérinaires et l’Ordre national des pharmaciens) sont impliquées dans ce plan d’action «spécial Aïd al-Adha». Le gouvernement doit aussi jouer son rôle dans la protection du consommateur, conseille le quotidien. Il assure qu’une campagne de suivi du cheptel identifié sera également menée, au moins 15 jours avant l’Aïd, via des prélèvements et des analyses.

Il faut dire que le problème de cette filière réside dans l’engraissement. L’activité est en effet exercée à la fois «par des engraisseurs de métier, mais aussi par des non professionnels dans des ateliers de fortune aménagés pour l’occasion». Or, comme le relève L’Economiste, la période d’engraissement des agneaux achetés auprès des éleveurs naisseurs ou dans les souks quelques mois, avant la célébration de la fête, est trop courte. Pire, certains engraisseurs non professionnels recourent «à des produits interdits pour augmenter le poids du mouton à moindre coût». Selon le journal, «l’engraissement des agneaux destinés au marché doit être planifié pour que le produit fini soit prêt au moment opportun».

Par Rachid Al Arbi
Le 11/07/2018 à 22h58