Agro-industrie: un vent de mécontentement contre les augmentations de la TIC

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Revue de presseKiosque360. La hausse de la Taxe intérieure de consommation sur certains produits tels le tabac ou les boissons gazeuses et non gazeuses, prévue par le gouvernement dans le PLF 2019, prend de court les industriels. Ces derniers estiment que ces mesures ne feront qu’aggraver la difficile conjoncture.

Le 13/11/2018 à 23h43

L’augmentation de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur le tabac, la TVA spécifique et la hausse de 50% de la TIC sur les boissons sucrées et autres, désarçonnent les opérateurs, nous apprend L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 14 novembre, ajoutant que le gouvernement multiplie ces mesures fiscales au nom de la santé publique pour impulser un changement de comportement, mais surtout pour remplir les caisses de l’Etat.

Toutefois, on note que l’Exécutif n’a pas touché à la subvention du sucre. Dans sa ligne de mire, pour le moment, se trouvent les boissons gazeuses et non gazeuses aromatisées et additionnées de sucre (hausse de 50% de la TIC dès janvier 2019). Selon le journal, les produits laitiers sont aussi visés, mais leur taxation interviendra plus tard, soit en 2020, le temps de réaliser toutes les études nécessaires. Notons que le secteur du jus, qui a perdu 30% de volume en 3 ans du fait de la chute de la consommation, craint pour sa santé. Pour les industriels, ces augmentations ne feront qu’aggraver l’hémorragie et entraver l’intégration de la chaîne de production.

L’Economiste précise que la TIC sur les eaux gazeuses ou non gazeuses, eaux minérales, eaux de table aromatisées par addition de moins de 10% de jus de fruits comestibles ou de son équivalent en jus concentré passerait à 45 dirhams l’hectolitre, contre 30 dirhams actuellement.

Notons que les changements prévus devraient rapporter une recette additionnelle de 100 millions de dirhams. Le quotidien souligne aussi qu’une TVA spécifique sur les boissons gazeuses ou non gazeuses est également envisagée, précisant que, si ces mesures ne sont pas du goût des industriels, ces derniers pourront toujours faire valoir les 6.000 emplois du secteur qui sont en jeu.

Par Ismail Benbaba
Le 13/11/2018 à 23h43