Agadir: le fonds de commerce de l'hôtel Anezi de nouveau mis aux enchères

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Une vente aux enchères du fonds de commerce de l’hôtel Anezi d'Agadir est programmée pour le 6 septembre prochain avec une mise à prix à 50 millions de DH. Ceci fait suite à un jugement prononcé en 2010 en faveur du percepteur de la capitale du Souss.

Le 03/08/2016 à 13h02

Les hôteliers d’Agadir n’ont pas que la crise du tourisme à gérer, mais parfois aussi des conflits judiciaires qui menacent sérieusement leur survie.

Le360 vient d’apprendre qu’un des plus importants hôtels de la ville pourrait faire l'objet d’une vente aux enchères de son fonds de commerce le 6 septembre 2016.

L’agenda des ventes programmées au niveau du Tribunal de commerce d’Agadir mentionne en effet la vente du fonds de commerce de l’hôtel Anezi, appartenant à la société immobilière Eurafrique, avec une mise à prix à 50 millions de DH.

Cette vente fait suite à un jugement prononcé en 2010 en faveur du percepteur de la ville à qui l’hôtel serait redevable d’un montant important lié aux taxes impayées. La somme réclamée due au percepteur serait de 100 millions de DH, répartie entre la taxe sur les débits de boisson et la taxe de séjour.

Contacté, un responsable à la direction de l'hôtel minimise cette affaire. "Depuis plusieurs années, le secteur de l'hotellerie est en crise. Il arrive que, dans pareil contexte, les problèmes avec les créanciers se règlent petit à petit". La même source ajoute que vu que certaines des créances sont dues à l'Etat, l'hôtel avait demandé un délai de grâce pour régulariser sa situation.

N'empêche que "si un créancier veut recourir à la mise aux enchères pour réclamer son dû suite à un jugement, c'est son droit", rappelle le résponsable.

Selon nos informations, ce n’est pas la première fois que cette vente est tentée. En 2015, un confrère de la place rapportait en effet qu’une vente avait été programmée, mais n'a ps été concrétisée faute d’acheteurs potentiels. Le même scénario risquerait de se reproduire, à en croire le résponsable à l'hôtel. "S'il y a un acheteur interessé, il serait le bienvenu", ironise-t-il.

Il est à noter qu'à l’heure où nous mettions en ligne, l’hôtel continuait à fonctionner normalement et les réservations étaient encore ouvertes aux clients.

Par Younès Tantaoui
Le 03/08/2016 à 13h02