Affaire Zaz. Les requêtes de la défense rejetées

DR

Une nouvelle audience, un nouveau report… le procès de l’ex-directeur de Wana est parti pour durer. Mais les premières auditions des accusés apportent leur lot de révélations.

Le 04/12/2014 à 17h31

La nouvelle audience du procès de Karim Zaz et de 11 autres accusés, tenue hier, à la salle 4 du tribunal d’Ain Sbaâ, a été marquée par la réponse du juge aux requêtes présentées précédemment par la défense. Par rapport au prolongement de la durée de détention provisoire, le magistrat a estimé que ce prolongement est en respect des dispositions légales. Le vice de forme soulevé concernant les écoutes téléphoniques dont a fait l’objet Karim Zaz a également été rejeté par le juge. Ce dernier a révélé que celles-ci ont été effectuées avec l’aval du parquet, balayant d’un revers de la main l’argumentaire de la défense qui estimait qu’elles étaient illégales.

Les auditions des accusés ont par ailleurs démarré. Trois parmi eux ont été appelés à la barre. Le premier Hicham Touijri, conducteur de taxi, a avoué devant le juge qu’il ne connaît rien de la société, appartenant à un autre accusé, où il a été employé pendant deux mois contre un salaire de 20.000 dirhams. Il a également admis que la société a installé sur la façade de son domicile un appareil que le juge a identifié comme brouilleur.

Autre accusé entendu: Rabie Nour, ex-employé d’Inwi et propriétaire d’une société spécialisée dans les services télécoms impliquée aussi dans l’affaire. Celui-ci a déclaré qu’il a procédé à un virement de 2,1 millions de dirhams sur le compte bancaire de Karim Zaz à titre de prêt. Il a également admis que ses transactions commerciales s’effectuaient uniquement avec la société de Karim Zaz.

Au final, l’audience a été écourtée suite à la demande d’un avocat de la défense qui a perdu un proche. Le procès a été reporté au 10 décembre. Pour rappel, les 12 mis en cause sont poursuivis notamment pour "falsification d'un nom commercial et son utilisation, établissement et utilisation prémédités d'un document contenant de fausses informations, atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données et création et exploitation d'un réseau télécoms sans autorisation".

Par Fatima El Karzabi
Le 04/12/2014 à 17h31