57,42 milliards de dirhams de créances en souffrance

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Les créances en souffrance poursuivent leur trend haussier. Elles ont progressé de 10,2% à 57,42 milliards de dirhams à fin novembre 2015, alors que les concours bancaires à l’économie n’ont évolué que de 1,6%.

Le 10/01/2016 à 10h11

Les créances en souffrance ne cessent de progresser. Au terme des onze premiers mois de l’année passée, l’encours des créances en souffrance a progressé de 10,2% pour s’établir à 57,42 milliards de dirhams, soit une hausse de 5,32 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année dernière.

On note tout de même une forte décélération de cette croissance, sachant que celles-ci ont progressé de 20,20% en 2014 et 25% en 2013. Une évolution qui s’explique par la faiblesse de la demande de crédits (encours des crédits à l’économie en hausse de seulement 1,6%) et des politiques de maîtrise du risque misent en place par les banquiers afin d’atténuer le niveau des impayés qui impactent négativement sur leurs résultats du fait des provisionnements qu’ils suscitent.

Cette progression est surtout le fait des entreprises non financières privées dont les créances en souffrance ont progressé de 14,4% (+4,15 milliards de dirhams) à 33,10 milliards de dirhams. Une situation qui s’explique par l’allongement des délais de paiement, les défaillances des entreprises qui continuent de progresser (+15% en 2015) en touchant particulièrement les entreprises de certains secteurs (BTP, textile...), la montée des impayés dans une conjoncture économique qui reste encore difficile, etc.

Concernant les ménages, la progression de cet encours a été contenue à seulement 4,5% (+1,03 milliard) à 23,61 milliards de dirhams.

Parallèlement, les concours bancaires à l’économie n’ont progressé au terme des onze premiers mois de l’année dernière que de 1,6% portant l’encours à 764,87 milliards de dirhams, grâce aux évolutions des encours des crédits à l’habitat (+5,3% à 178,35 milliards de dirhams) et crédits à la consommation (+5,2% à 46,34 milliards de dirhams.

Du coup, le taux des créances en souffrance poursuit sa progression pour s’établir à 7,51%, contre 6,91% à fin 2014. Un niveau, s’il n’est pas inquiétant, suscite quand même plus de vigilance.

Par Moussa Diop
Le 10/01/2016 à 10h11