Wadi El Safi : Une grande voix s'est éteinte

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Le grand chanteur libanais Wadi El Safi, né Wadi Francis, nous a quittés. Il laisse une oeuvre immense.

Le 12/10/2013 à 16h30

Le grand chanteur libanais Wadi El Safi, né Wadi Francis, nous a quittés vendredi 11 octobre. Né le 1er novembre 1921 à Niha, au Liban, ce chanteur compositeur interprète est une véritable icône de la culture libanaise où il est d’ailleurs surnommé "La voix du Liban". Le ténor fera ses études au conservatoire national de musique de Beyrouth et commencera, très jeune, une belle carrière artistique. En effet, à l’âge de 17 ans, Wadi El Safi remporte un concours de chant lancé par une radio nationale. Le nom du jeune homme, qui commence alors à composer et interpréter ses propres chansons est déjà sur toutes les lèvres. Ses chants rendent hommage à l’univers de la campagne dans laquelle il a grandi et mêlent mélodies traditionnelles et les sons modernes de la musique folk libanaise et d'autres univers artistiques. 

En 1947, l’artiste entreprend un voyage pour le Brésil, où il reste finalement jusqu’en 1950. Le chanteur a fait le tour du monde avec ses chants qu’il interprétera dans plusieurs langues. En arabe, syriaque, français, portugais, italien, cet artiste-monde aura traversé les frontières pour toucher tous les cœurs. En 1973, les chansons en syriaque de son album "Grishlah Idi" seront spécialement produites pout un festival araméen organisé dans les bâtiments de l’Unesco, à Beyrouth. 

Wadi El Safi a commencé à avoir de graves problèmes de santé en 1990 déjà, année où il a subi une opération chirurgicale à cœur ouvert. En 2012, après une fracture de la jambe qui nécessitera aussi une opération, la santé de l’artiste s’est mise à décliner. Il sera admis à l’hôpital en 2013 pour un problème pulmonaire. Vendredi 11 octobre, alors qu’il était chez son fils, le chanteur a fait un malaise et a été conduit d’urgence au centre médical Bellevue, où il décédera. Les funérailles de l’artiste auront lieu le 14 octobre, à Beyrouth, à la cathédrale maronite de Saint George. 

Par Bouthaina Azami
Le 12/10/2013 à 16h30