"Le mariage de plaisir": Tahar Ben Jelloun présente son nouveau roman au Salon de Casablanca

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"Le mariage de plaisir", le nouveau roman, saisissant, de Tahar Ben Jelloun, publié chez Gallimard sortira, dès ce jeudi 11 février, en France et au Maroc. Rendez-vous avec l'écrivain, vendredi 12 et samedi 13 février, au Salon du livre de Casablanca, autour d'une œuvre magistrale!

Le 10/02/2016 à 18h52

La sortie d’un roman de Tahar Ben Jelloun est toujours un événement tant l’écrivain a signé de chefs-d’œuvre. Parmi eux, son fulgurant "Harrouda", un premier récit qui mêle les genres, se déroule conte-poème qui marque, dès 1973, le début d’une brillante carrière, "Moha le fou, Moha le sage", "La nuit sacrée", prix Goncourt 1987, "La prière de l’absent"… Pour n’en citer que quelques-uns car on ne peut faire le tour des écrits de cet auteur prolifique à la plume à ce point envoûtante et incisive qu’il en est devenu un écrivain incontournable dès son premier livre.

Aujourd’hui, un nouveau roman vient s’ajouter aux nombreuses œuvres de Tahar Ben Jelloun. Nous vous parlions d’événement et celui-ci aura lieu ce mercredi 11 février, date de la sortie de son livre "Le mariage de plaisir" qui, et c’est une première, paraîtra simultanément au Maroc et en France, ainsi qu’en Belgique et en Suisse.

L’écrivain sera d’ailleurs présent au Salon du livre de Casablanca le vendredi 12 et le samedi 13 février, au stand des éditions Gallimard, pour un rendez-vous à ne pas manquer autour de ce dernier roman qu’il présentera par ailleurs, lundi 15 février, dans les écoles de Casablanca.

Comme souvent dans les romans de Tahar Ben Jelloun, "Le mariage de plaisir" se déroule comme un conte. Un conte dramatique qui, au fil des mots, soulève des tragédies sociales, excave des douleurs qui fusent au grand jour pour révéler les violences et meurtrissures de traditions insensées, de dogmes inventés pour le plaisir des uns et le néant des autres, où la liberté des uns est étouffoir pour d’autres.

"Le mariage de plaisir" nous plonge ainsi dans l’univers d’un commerçant de Fès. Il était une fois, donc, Amir, un homme aisé, marié et père de famille, que son travail de commerçant appelle souvent à voyager, notamment au Sénégal où il se rend chaque année.

Craignant de céder, durant ses absences, à l’attrait de la chair auprès de prostituées, il opte alors pour le mariage temporaire, à durée déterminée, avec une jeune et belle Peule de Dakar. Pour, donc, un « mariage de plaisir ».

Mais de ce mariage de plaisir qu’Amir ne contractait, à chacun de ses voyages, que pour éviter de tomber dans le péché et assouvir ses désirs ,tout en respectant sa religion, l’islam, qui permet cette pratique, naîtra un sentiment amoureux qui le surprendra lui-même. Un sentiment assez fort pour qu’il demande à la belle Nabou de devenir sa deuxième épouse et de s’installer avec lui à Fès.

Une proposition qu’elle accepte. Et c’est là que le conte bascule dans le drame. Nabou «donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le blanc est parfaitement intégré. Le noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau», peut-on ainsi lire sur la quatrième de couverture.

Rendez-vous donc au Salon du livre pour une rencontre à ne pas manquer avec Tahar Ben Jelloun et un roman à vivre, qui vous empoigne!

Par Bouthaina Azami
Le 10/02/2016 à 18h52