Khansa Batma sacrée meilleure actrice de la catégorie "Horizons" à la Mostra de Venise

"Zanka Contact" d'Ismaïl el Iraki.

Zanka Contact d'Ismaïl el Iraki. . DR

C’est un grand jour pour le cinéma marocain et pour la chanteuse marocaine et désormais actrice, Khansa Batma.

Le 14/09/2020 à 09h41

Après la chanson, Khansa Batma, fille de Mohamed Batma et nièce de Larbi Batma, musiciens de légende, fait ses premiers pas dans le monde du cinéma et réussit déjà l’exploit de remporter un prix international, et pas n’importe lequel.

A l’occasion de la 77e édition du Festival international du film de Venise, l’artiste marocaine a remporté le prix de la meilleure actrice dans la catégorie «Orizzonti», (Horizons), pour le rôle de Rajae, qu’elle campe dans le film «Zanka Contact».

Réalisé par Ismail El Iraki en 2019, ce film, qui compte dans son casting Said Bey, Ahmed Hammoud, Abderrahmane Oubihem, Mourad Zaoui ou encore Fatima Attif, raconte l’histoire d’amour de Larsen et de Rajae.

«Dans un Casablanca déjanté, la passion brûlante de Larsen le rocker et de Rajae l’Amazone des rues met le feu à un Maroc inattendu peuplé de Calamity Janes berbères, de concerts de métal, de serpents venimeux et de flics tortionnaires. Un trauma enfoui commun les rapproche: le rock n’roll les unit, la voix d’or de Rajae et la guitare en peau de serpent de Larsen. Peut-être leur seul espoir réside-t-il dans une chanson, celle qu’ils rêvent et écrivent à deux: Zanka Contact», écrit-on sur le site de Velvet Films, la société de production belge qui a coproduit le film.

En recevant le prix à la place de Khansa Batma, qui ne pouvait être là, le réalisateur a prononcé un discours poignant et profondément humaniste en encourageant le monde du cinéma à "donner leur chance à des actrices qui n'ont jamais joué, à des actrices quadragénaires et même sexagénaires, à des actrices noires, asiatiques... "

Un film décrit par son réalisateur comme «un incendie» dans une précédente interview accordée à RFI.

«Il y a aussi mes cauchemars, mes hallucinations à un moment où j’en avais. Il y a mes craintes liées au fait que je suis un des survivants de l’attentat du Bataclan. Et il y a aussi de belles choses que j’ai pu apprendre en guérissant de cet événement», confiait ainsi Ismail El Iraki.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 14/09/2020 à 09h41