Festival du Film de Femmes: quand Salé fait son cinéma !

Salé, cadre de tournage "idéal" pour les "films d'Apocalypse" !!!

Salé, cadre de tournage idéal pour les "films d'Apocalypse" !!! . dr

La 9ème édition du Festival international du Film de Femmes de Salé aura lieu du 23 septembre au 3 octobre. Si important qu'il soit, cet événement devrait-il pour autant cacher le vide culturel sidéral dans lequel cette ville historique se démène ?

Le 08/09/2015 à 15h24

Une 9ème édition annoncée à grand roulement de tambours. Celle du Festival international du Film de Femmes de Salé, prévue du 23 septembre au 3 octobre. Bientôt une décennie se sera écoulée depuis le mémorable baptême du feu de cette grand-messe, née d’une passion cinéphilique incontestée et d’une volonté de donner à la ville-hôte sa dimension de lieu de cinéma par excellence.

Loin de nous donc l’idée d’accabler les initiateurs de cet événement, dont l’idée de départ était de lutter contre cette image de Salé écornée par autant de laideurs (au propre comme au figuré) du fait de l’inconscience de «maires» qui n’ont d’yeux que pour les transactions immobilières et autres affaires bitumeuses.

Or justement, cette initiative, si louable soit-elle, devrait-elle cacher le vide culturel sidéral dans lequel se débat cette ville-dortoir ?

Une anecdote populaire circule à Salé comme quoi leur ville s’est forgé cette réputation (peu reluisante) de cadre de tournage privilégié pour les «films d’Apocalypse» !

Dernier long-métrage en date, il a été tourné pas plus tard qu’au Ramadan dernier : «13 hours : The secret soldiers of Benghazi» (sur l’ambassadeur américain tué lors du drame de Benghazi, survenu au lendemain de la chute du satrape de Tripoli, Mouammar Kadhafi).

Ironie du sort, le film, réalisé par le cinéaste américain Michael Bay, a eu pour cadre de tournage un quartier, en l'occurence Sidi Moussa, qui n’a rien à envier - ou presque - aux tristement célèbres favelas (bidonvilles) brésiliennes ou, plus encore, aux quartiers noirs de Medellin en Colombie. 

Mais passons, car il y a un paradoxe que ne sauraient cacher ni les strass, ni les spot-lights du festival : Salé n’a pas encore de salle de cinéma proprement dite ! Celle qui abrite le festival est située au quartier pauvre et peu sûr de «Hay Karima» et manque curellement du minimum d’équipements requis.

Les promesses, ressassées par le maire sortant, Noureddine Lazrak, au fil des huit dernières éditions, n’auront été finalement que du vent. En effet, les promesses n’engagent que ceux qui les croient!

Par M'Hamed Hamrouch
Le 08/09/2015 à 15h24