Diapo. «Les réparateurs du ciel»: la mue de Hassan Darsi à l’Atelier 21

DiaporamaHassan Darsi expose ses œuvres récentes du 10 mai au 7 juin prochain à la galerie de l’Atelier 21. Sa série «Les réparateurs du ciel» explore des horizons nouveaux, tout en maintenant une résonance de sens avec le travail antérieur.

Le 09/05/2016 à 09h34

DR

L’artiste Hassan Darsi dévoile ses œuvres récentes à partir du 10 mai à la galerie d’art l’Atelier 21. C’est la deuxième fois que cet artiste expose son travail au sein de cet espace. Cela faisait sept ans que ce plasticien n'avait montré ses oeuvres au Maroc lors d'une exposition personnelle.

La dernière fois, c’était en 2009 avec «Mutations ordinaires» où la couleur or était flagrante et flamboyante. Cette fois-ci, avec «Les réparateurs du ciel», Hassan Darsi intègre la dimension poussière. Des peintures inclassabales, atypiques, d'une originalité féroce ressemblent à des paysages pré-apocalyptiques vus du ciel. L'artiste construit et déconstruit des architectures comme pour fondre un nouvel ordre de représentations où le mot d'ordre serait: plasticité à tous crins.

Cette nouvelle série surprend à travers une recherche récente sur l’alchimie entre la matière noire et la poussière d’or. Cependant, ce travail récent maintient un lien avec les recherches antérieures de l'artiste.

En effet, ce processus avait déjà été expérimenté avec la série des "Exuvies 1" qui proposait différents états de mues de serpents.

Une mue omniprésente, préfigurée avec la série des "Vagues dorées" où la sérigraphie dorée venait transformer les débordements tempétueux de l’océan.L’historienne de l’art, Florence Renault, écrit: "Hassan Darsi explore les fusions et les scissions de deux matières, la peinture noire et la poussière d’or ; il en visite les possibles et les contraintes, les évolutions et les trajets, jusqu’à faire naître des paysages, organiques ou célestes, jusqu’à l’apparition de monstres fantasmagoriques, ou encore jusqu’à l’explosion recherchée et attendue."

Hassan Darsi est né en 1961 à Casablanca. Après des études à l’Ecole supérieure des arts plastiques et visuels de Mons en Belgique, il rentre à Casablanca puis fonde l’association "La Source du Lion" avec laquelle son travail personnel entretient toujours des résonnances et des connivences étroites autour du concept de passerelles artistiques et de projets participatifs.

Hassan Darsi a développé sur une période de plus de 20 ans une œuvre multiple : photographie, installations, sculptures, interventions dans des espaces publics, maquettes, performances, films vidéos et projets participatifs impliquant d’autres disciplines, danse, poésie et architecture.

Ses œuvres ont intégré des collections de renom dont le Musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou, Paris), le Musée d’art contemporain d’Anvers (Belgique), la collection du FRAC Champagne-Ardenne, France, et la collection Zorlu Center, Istanbul, Turquie.Peu prolifique et à la démarche très réfléchie, Hassan Darsi compte parmi les artistes contemporains les plus influents. Son exposition à l'Atelier 21 est un témoigngage supplémentaire de son talent et de sa capacité à muer tout en gardant un oeil implacable sur la société où il évolue.

Par Le360
Le 09/05/2016 à 09h34