Diapo. Archéologie: l'ancêtre des dinosaures découvert au Maroc

DiaporamaLes restes d’une nouvelle espèce de stégosaures ont été découverts par une équipe d’archéologues dans le Moyen Atlas. Cette espèce de dinosaures serait la plus ancienne encore jamais découverte. Explications.

Le 21/08/2019 à 13h19

Squelette de stégosaure, cou et crane. . DR

Ce dinosaure herbivore, facilement reconnaissable grâce aux plaques osseuses présentes sur son dos et sa queue, a été découvert par une équipe d’archéologues britanniques dans les hauteurs du Moyen Atlas.

En réalisant que ces fossiles étaient ceux d’une nouvelle espèce de dinosaures, suite à des études menées au London’s Natural History Museum, l’équipe de scientifiques, menée par le docteur Susannah Maidment, a décidé de l’appeler «adratiklit boulahfa», ce qui signifie, en langue amazighe, «lézard des montagnes».

Ces études ont également permis de définir l’âge de ce stégosaure et, surprise, l’animal préhistorique aurait foulé la terre il y a environ 168 millions d’années, soit au milieu de la période Jurassique, ce qui fait de lui le plus ancien dinosaure encore jamais découvert.

«Cette découverte était particulièrement excitante du fait de l’âge des fossiles: la plupart des stégosaures découverts jusque-là ne remontaient pas plus loin dans la période Jurassique», a indiqué le docteur Susannah Maidment.

La plupart des stégosaures ont été découverts sur la formation rocheuse de Laurasia, un des deux supercontinents de la période Jurassique, qui regroupe les continents d’Amérique du Nord, d’Europe et une bonne partie du continent asiatique actuel.

Cette découverte démontre que les stégosaures auraient donc aussi été présents sur la formation rocheuse appelé Gondwana, l’autre supercontinent de la période Jurassique, où se trouvait le territoire de l'actuel Maroc.

«Cela ne veut pas forcément dire que les stégosaures n’étaient pas présents au Gondwana, mais cette formation rocheuse a été moins sujette aux fouilles et aux études approfondies», a précisé Susannah Maidment.

Les archéologues britanniques n’ont pas ménagé leurs efforts lors de leurs recherches au Maroc, selon un article paru sur le site de la version en ligne de Skynews.

Selon l’équipe, il y aurait encore, au Maroc, beaucoup d’autres zones susceptibles d’abriter d’autres fossiles du même type.

Des recherches plus approfondies dans la région permettront sans doute de mieux comprendre la répartition de cette espèce sur terre ou même de trouver les restes fossiles d’un squelette entier d’Adratiklit Boulahfa.

Par Mehdi Heurteloup
Le 21/08/2019 à 13h19