Diapo. Agadir: Stati et Hindi Zahra mettent le feu à Timitar

DiaporamaLounaysia Ouled Yahya, Rayssa Fatima Tihihit , Hindi Zahra et Stati ont secoué le festival hier soir, place Al Amal. Au théâtre de Verdure, ambiance plus cool avec le luthiste Rabih Abou Khalil et Ricardo Ribeiro.L'orchestre Chekara Flamenco, lui, a fait danser le public sur des rythmes espagnols.

Le 24/07/2015 à 13h33

Hindi Zahra. . Brahim Taougar - Le360

La grande star amazighe Hindi Zahra s'est produite, jeudi soir à Agadir, sur la principale scène du festival Timitar, dans le cadre d'un concert extrêmement chaleureux et mélodique.Tout au long de la soirée, les festivaliers ont été séduits par la chanteuse dont la voix pleine d'émotions résonne sans frontières.D'origine amazighe et touarègue, Hindi Zahra a interprété, pour l'occasion et avec brio, ses morceaux les plus connus dont "Orsoul" et "Imik Simik" ou encore "Beautiful Tango", pour le plus grand plaisir de ses fans venus nombreux l'applaudir.Ses chansons respirent l'amour, la nostalgie de son pays natal et son envie d'être à la fois en France et ailleurs.Avec "Handmade", son premier album écoulé à plus de 135.000 exemplaires, dont 75.000 en France, Hindi Zahra a donné plus de 300 concerts dans le monde pendant deux ans et demi.Lors d'un point de presse tenu avant sa prestation sur la scène "Place Al Amal", la chanteuse a relevé que la musique amazighe a connu "une évolution constante" depuis les années soixante-dix, notamment grâce au groupe "Izenzaren" qui a révolutionné la manière d'interpréter ce genre musical en électrifiant le son et en utilisant différents instruments modernes.Issue d'une famille d'artistes amazighs qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, la grande star Zahra a affirmé que sa mère et ses oncles l'ont initiée à la musique traditionnelle, du gnawa à la folk et au reggae.La deuxième soirée du festival Timitar, qui souffle cette année sa douzième bougie, a été rehaussée par d'autres concerts donnés par des artistes aussi bien marocains qu'internationaux.Ainsi, sur les trois scènes de la ville, le public a eu rendez-vous avec le maître de la musique chaâbi, Abdelaziz Stati, le groupe de musique afro-américaine Freedonia Soul, le groupe du hip hop H-Kayne ou encore le luthiste de génie, Rabih Abou Khalil et Ricordo Ribeiro.Le public de Timitar a eu droit aussi à la chanson populaire amazighe avec Rayssa Fatima Tihihit, Lounyssia Ouled Yhya, le groupe Imdyazen et le groupe Inerzaf Bizenkad.Cette 12ème édition de Timitar, qui se poursuit jusqu'au 25 juillet courant, a été également marquée par la sortie de l'album du défunt Ammouri Mbark, "Anaruz N'Sifaw", produit par Timitar qui souhaite inscrire dans la postérité l'œuvre de ce grand musicien.Placé sous le signe "Les artistes amazighs accueillent les musiques du monde", ce festival, qui fait de la musique un tremplin de rassemblement, demeure fidèle à sa vocation et attaché à sa philosophie pour célébrer, comme à l'accoutumée, la diversité des rythmes et le dialogue des cultures.Classé en 2014 parmi lesvingt-cinqmeilleurs festivals internationaux du monde par le prestigieux magazine anglais "Songlines", le festival Timitar se veut un melting-pot où se mêlent cultures et traditions par le lien musical universel.

Par Driss Douad et Brahim Taougar
Le 24/07/2015 à 13h33