47,5% des écrivains-chercheurs marocains n'ont publié qu'un seul ouvrage en 17 ans de carrière. C'est là l'un des chiffres dévoilés lors d’une conférence mondiale sur la recherche scientifique, organisée les 6 et le 7 décembre à Rabat, et relayée par le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du week-end des 9 et 10 décembre.
Sghir Janjar, anthropologue et directeur de la Fondation Al Saoud de Casablanca, a souligné que 84,6% de ces chercheurs marocains préfèrent publier dans des revues marocaines, tandis que 23,22% d'entre eux optent pour le Moyen-Orient.
Le journal souligne, comme cela a été bien mis en valeur lors de la conférence à Rabat, que le thème du Maroc est souvent, sinon toujours, l’objet des publications des chercheurs marocains. Près de 70,83% d'entre elles portent sur le Maroc dans sa dimension historique, géographique ou religieuse. L’étude précise que quatre grands champs d’étude (société, droit, histoire, islam) accaparent plus de 50% de la production intellectuelle marocaine. Et seulement deux d'entre eux sont francophones (économie et management).
La production intellectuelle en sciences humaines et sociales tend à se faire essentiellement en langue arabe (72,4%). Quant à la production en langue française, qui constituait jusqu’à la fin des années 1970 plus de la moitié de la production d’une élite restreinte, ne représente plus que 24,07% du total.