Abdellatif Zine inhumé cet après-midi au cimetière Achouhada à Casablanca

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L’artiste peintre Abdellatif Zine décédé hier mardi 20 décembre à Mohammedia sera inhumé ce mercredi au cimetière Achouhada après la prière d’al Asr à Casablanca.

Le 21/12/2016 à 10h45

L'artiste-peintre Abdellatif Zine s'est éteint mardi à Mohammedia, à l'âge de 76 ans des suites d'une longue maladie. Considéré comme l'un des noms majeurs de l'art plastique au Maroc et à l'étranger, le défunt était connu pour ses œuvres figuratives s'inspirant des paysages et du folklore marocains, donnant à voir des instants de la vie, des célébrations de rituels ou une scène de hammam, une danseuse en pleine évolution, ou encore la transe d'un gnaoui, entre autres.

Sensible à l'art musical des Gnaouas, Abdellatif Zine s'est en effet évertué à inventer des correspondances picturales avec la progression répétitive de leur expression musicale et vocale jusqu’à la transe. Ses peintures sont perçues comme les traces d’un "happening" qui réhabilite autant une forme hallucinée de l’expressionnisme abstrait que la mémoire historique et ethnologique d’une forme musicale qui plonge dans les racines de l’Afrique.

Déroutant le public qu’il avait habitué à son art figuratif, Zine avait ouvert une interrogation sur les mécanismes du métissage culturel dont tant de créateurs contemporains se revendiquent, dans les musiques comme dans les arts plastiques.

Le travail plastique de Zine est habité par le souci de la forme et du mouvement. Le cadre expérientiel évoluera aussi avec le contenu, toutes tendances post modernistes confondues : Art fonctionnel, Colors of Jazz, Trans'Art, Sport Art, Tbourida'Art, entre autres.

Natif de Marrakech en 1940, Abdellatif Zine a fait ses études à l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca de 1960 à 1962 puis à Paris à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts (1963-65). Entre-temps, il a participé à une exposition collective organisée à la galerie Charpentier "Deux mille ans d’art au Maroc" et organisé des expositions individuelles, notamment, à Tunis en 1964 et à Los Angles en 1965.

L'artiste-peintre a également eu l'occasion de travailler comme critique à la radio télévision RFI. En 1990, il a créé le Trans’Art, rencontre entre musique, danse, chant et peinture, avant de devenir expert auprès des tribunaux pour les Beaux-arts, président fondateur de l’association nationale des arts plastiques (ANAP) et président fondateur du syndicat des artistes plasticiens marocains (SAPM).

Le 21/12/2016 à 10h45